Titre : | la crise environnementale | Type de document : | texte imprimé | Année de publication : | 1997 | Importance : | 302 | Format : | 16x24x1,4 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7380-0732-2 | Prix : | 16.8 EUR | Note générale : | A l'origine de ce colloque, l'idée que la crise environnementale - dont le Sommet de la Terre à Rio reconnaît officiellement l'existence - est triple : ses enjeux sont à la fois éthiques, scientifiques et politiques. D'éminents spécialistes, européens et américains, participaient à ce débat : philosophes (épistémologues, spéciaslistes de philosophie politique ou d'éthique environnementale), historiens des sciences, scientifiques (dans le domaine des sciences de la nature comme dans celui des sciences sociales), juristes... Public : scientifiques - agronomes, écologues, géographes, spécialistes de sciences humaines et sociales - enseignants et étudiants du supérieur, professionnels de l'environnement, responsables de l'aménagement du territoire... | Langues : | Français (fre) | Tags : | ECOLOGIE ENVIRONNEMENTALE, la crise environnementale,C.Larrère R.Larrère,inra editions | Index. décimale : | 333.7 Ressources naturelles et énergie : classer ici les ouvrages généraux sur l'environnement | Résumé : | ENVIRONNEMENT ET ÉCOLOGIE
La crise environnementale.
LARRÈRE, C. et R. LARRÈRE (dir.). Paris,
INRA, 1997,302 p.
La vingtaine de textes réunis dans cet ouvrage collectif sont l'aboutissement d'un colloque scientifique tenu à l'École Polytechnique de Paris en janvier 1994. Cette rencontre avait pour thème la crise environnementale planétaire contemporaine et ses enjeux écologiques, politiques et éthiques.
Le point de départ du colloque fut la controverse suscitée en 1992 et en 1993 par le Sommet de la Terre de Rio, par l'Appel d'Heidelberg, par l'ouvrage de Michel Serres intitulé Le contrat naturel, par celui de Luc Ferry
sur Le nouvel ordre écologique, et par le conflit électoral en France entre les Verts d'Antoine Waechter et Génération-Écologie de Brice Lalonde. Les auteurs des divers chapitres tentent de dissocier les questions éthiques de l'idéologie, pour les lier plus fermement aux enjeux scientifiques. Il serait fastidieux d'examiner ici chacun des vingt chapitres rédigés par de savants écologues plus proches des sciences de la nature que des sciences sociales. Nous nous contenterons de centrer ici l'attention sur quelquesuns de ceux qui sont plus intéressants et plus abordables.
Le chapitre d'André Micoud qui ouvre l'ouvrage demande s'il y a vraiment une crise environnementale au sens fort du terme. Il répond que nous faisons plutôt face à un changement des formes de notre rapport à la vie et il s'attarde à démystifier l'usage abusif qui est fait de certains termes par les écologistes de tendance bio-centriste. Dans les autres chapitres de la première partie consacrée à l'éthique environnementale,il est question de l'écologie profonde et de l'éthique de la
terre d'Aldo Leopold, ainsi que des droits des animaux. En général, les auteurs ont beaucoup de réticences à l'égard de ces trois derniers phénomènes.
Dans la deuxième partie, qui porte sur l'écologie, Olivier Godard tente de désenchevêtrer le concept d'environnement, qu'il conçoit comme la réunion paradoxale de deux hiérarchies
très complexes de sens, qui intègrent des sujets humains et des êtres non humains dans une même repré-sentation. L'environnement-système comprend une grande complexité et pluralité de niveaux d'organisation del'environnement, ainsi qu'une grande complexité et pluralité d'ordres de justification de l'action publique. Godard lance un appel pour la création d'un nouveau paradigme interdisciplinaire et holiste, car les problèmes environnementaux appellent la participation
conjointe des sciences sociales et des sciences de la nature. En fait la crise environnementale met en cause, selon lui, la notion même de notre rapportcognitif au monde.
Dans la troisième partie du livre,intitulée «Un nouveau paradigme»,les deux premiers articles analysent la pensée écologique de Antoine-Augustin Cournot et celle de Jan Christian Smuts, alors que le quatrième porte sur le discours mésologique au Japon, qui oscillerait, selon Augustin Berque, entre l'Eden et le nouveau paradigme.
Le troisième chapitre de cette section, rédigé par J.Baird Caldicott, s'intitule«Après le paradigme industriel». L'auteur y soutient la thèse que la révolution scientifique a précédé - et
LIVRES 1015 causé - la révolution industrielle, et non l'inverse. En d'autres termes, les
institutions de la société industrielle moderne (l'économie de marché, la démocratie libérale, la bureaucratie rationelle-légale, l'égalité des droits) sont l'expression du paradigme dominant
de la science moderne, c'est-à-dire la Mécanique classique. L'effondrement actuel de cette dernière
condamne donc la civilisation occidentale.
Caldicott est convaincu qu'un nouveau paradigme scientifique postmoderne est en voie de reconstruction, sur la base d'une épistémologie évolutive, pragmatique et perspectiviste.
Pour lui : « Le paradigme technologique des systèmes électroniques inté-grés est la philosophie naturelle systémique (Le. postmoderne, écologique), exactement de la même façon que le paradigme industriel moderne est la Mécanique classique.» (p. 219) Contre la conception périmée de la
science des signataires de l'Appel d'Heidelberg, Cadicott croit que «la conception écologique de la science est la conception de l'avenir » (ibid.).
La quatrième et dernière partie du livre a pour titre le simple mot «Politique». C. et R. Larrère y pré-sentent d'abord l'environnement comme un enjeu politique et comme un objet de responsabilité civique. Ils se demandent si le développement durable est une idéologie visant à protéger
le Nord de la concurrence du Sud, ou la seule voie de développement à la portée des pays pauvres, et ils craignent que la crise environnementale et le recours aux experts qu'elle amène ne portent atteinte à la démocratie. Dans son chapitre sur « La crise environnementale: le savant et
le politique », C. Larrère en arrive à la conclusion que « pour éviter le sociocentrisme d'une part et le biocentrisme de l'autre, il faut s'insérer dans les processus naturels, afin de les orienter et de les accélérer, pour rendre la nature plus sûre, pour en faire une demeure durable » (p. 268).
Les quatre dernières pages de la conclusion qui portent sur la globalisation
et la « crise environnementale », sont parmi les plus intéressantes de l'ouvrage. Les auteurs voient dans les préoccupations planétaires actuelles en environnement une indication que
les activités humaines sont en train de transformer les conditions de la vie sur Terre. Le gaspillage des ressources fossiles, la croissance insoutenable de la population, les trous dans la
couche d'ozone et les changements climatiques dus aux gaz à effet de serre, imposent une régulation mondiale renforcée. Les enjeux sont doré-navant internationaux, et les écologistes qui se centraient sur les actions alternatives locales (agir localement)ont perdu l'initiative, qui a été
reprise par les États et les organisations internationales (y compris quelques ONGinternationales). Des organismes Tiers-mondistes à vocation humanitaire sont de plus en plus sensibilisés
à l'environnement, de sorte que l'écologisme s'ouvre maintenant lui aussi à une critique des multinationales qui spolient les ressources du Sud.
En somme, nous avons ici un livre très savant qui fait même une petite place à des considérations socio-économiques et politiques. Dans son ensemble, toutefois, ce n'est pas un
ouvrage de lecture facile. Il s'adresse avant tout aux spécialistes des sciences del'environnement, plutôt qu'aux militants, aux jeunes étudiants, et à 1016 Études internationales, volume xxix, n° 4, décembre 1998 un large public de non-initiés. C'est un ouvrage qui devrait figurer dans
toutes les bibliothèques universitaires, et dans les bibliothèques personnelles de ceux qui veulent aller audelà des descriptions répétitives habituelles de la crise environnementale contemporaine que l'on trouve dans certains best-sellers faisant appel à la peur plutôt qu'à la science.
Jean-Guy VAILLANCOURT
Département de sociologie
Université de Montréal, Canada
Écopolitique internationale.
LE PRESTRE, Philippe. Québec, Guérin,
1997,586 p.
Même si les problèmes de l'environnement font partie des nouveaux dilemmes des relations internationales, on ne trouvait pas, jusqu'ici, un livre qui mette en place tous les aspects
nécessaires pour une analyse riche et complexe englobant les sciences sociales, l'économie politique et le développement, les sciences naturelles, la sociologie et le droit. Donc, nous avons ici un ouvrage très inté-ressant, idéal pour les spécialistes et les étudiants en relations internationales et pour ceux qui veulent approfondir le sujet de l'environnement.
Le livre est divisé en deux parties. La première contient quatre chapitres relevant plutôt d'une approche des sciences politiques, sociales et économiques; dans la deuxième, en six
autres chapitres, est abordé le sujet de l'environnement du point de vue des relations internationales : l'avènement de l'écopolitique, la Conférence de Rio et les relations Nord-Sud dans ce domaine ; coopération internationale; commerce et environnement; sécurité en matière d'environnement, concluant par des réflexions finales intéressantes. Sur le plan méthodologique,
le lecteur trouve un grand avantage dans la présentation, puisque chaque chapitre se termine avec des conclusions et même une synthèse partielle.
Après un quart de siècle de l'irruption de l'environnement comme problème politique à dimension internationale, Le Prestre cherche à s'expliquer et à réfléchir sur les implications
internationales de ce sujet. Son objectif est de fournir des outils d'analyse, d'éclaicir des concepts et de donner de l'information ; c'est-à-dire, d'assurer les fondements et les dimensions
essentiellement politiques des problè-mes de la protection de l'environnement, car ceux-ci partent du politique et aboutissent au politique.
Le livre comportent trois grands axes : 1) la présentation des outils qui permettent d'appréhender le sujet et de réfléchir sur les dynamiques de l'environnement (chap. 1, 2, 3, 4 et 8) ; 2)l'exposition du développement de la coopération internationale dans ce domaine (chap. 5 et 6) ; 3) la pré-sentation des trois dimensions qu'on trouve aujourd'hui au centre de l'écopolitique,
dans le présent et dans l'avenir: les relations Nord-Sud, les transactions économiques et la sécurité environnementale (chap. 7, 9 et 10). La vision de l'auteur est claire: dans la mesure où la science peut nous aider à déterminer l'univers des options possibles qui peuvent permettre
aux hommes de vivre ensemble, c'est à la politique, nationale et internationale,qu'appartient la détermination des choix. |
la crise environnementale [texte imprimé] . - 1997 . - 302 ; 16x24x1,4 cm. ISBN : 978-2-7380-0732-2 : 16.8 EUR A l'origine de ce colloque, l'idée que la crise environnementale - dont le Sommet de la Terre à Rio reconnaît officiellement l'existence - est triple : ses enjeux sont à la fois éthiques, scientifiques et politiques. D'éminents spécialistes, européens et américains, participaient à ce débat : philosophes (épistémologues, spéciaslistes de philosophie politique ou d'éthique environnementale), historiens des sciences, scientifiques (dans le domaine des sciences de la nature comme dans celui des sciences sociales), juristes... Public : scientifiques - agronomes, écologues, géographes, spécialistes de sciences humaines et sociales - enseignants et étudiants du supérieur, professionnels de l'environnement, responsables de l'aménagement du territoire... Langues : Français ( fre) Tags : | ECOLOGIE ENVIRONNEMENTALE, la crise environnementale,C.Larrère R.Larrère,inra editions | Index. décimale : | 333.7 Ressources naturelles et énergie : classer ici les ouvrages généraux sur l'environnement | Résumé : | ENVIRONNEMENT ET ÉCOLOGIE
La crise environnementale.
LARRÈRE, C. et R. LARRÈRE (dir.). Paris,
INRA, 1997,302 p.
La vingtaine de textes réunis dans cet ouvrage collectif sont l'aboutissement d'un colloque scientifique tenu à l'École Polytechnique de Paris en janvier 1994. Cette rencontre avait pour thème la crise environnementale planétaire contemporaine et ses enjeux écologiques, politiques et éthiques.
Le point de départ du colloque fut la controverse suscitée en 1992 et en 1993 par le Sommet de la Terre de Rio, par l'Appel d'Heidelberg, par l'ouvrage de Michel Serres intitulé Le contrat naturel, par celui de Luc Ferry
sur Le nouvel ordre écologique, et par le conflit électoral en France entre les Verts d'Antoine Waechter et Génération-Écologie de Brice Lalonde. Les auteurs des divers chapitres tentent de dissocier les questions éthiques de l'idéologie, pour les lier plus fermement aux enjeux scientifiques. Il serait fastidieux d'examiner ici chacun des vingt chapitres rédigés par de savants écologues plus proches des sciences de la nature que des sciences sociales. Nous nous contenterons de centrer ici l'attention sur quelquesuns de ceux qui sont plus intéressants et plus abordables.
Le chapitre d'André Micoud qui ouvre l'ouvrage demande s'il y a vraiment une crise environnementale au sens fort du terme. Il répond que nous faisons plutôt face à un changement des formes de notre rapport à la vie et il s'attarde à démystifier l'usage abusif qui est fait de certains termes par les écologistes de tendance bio-centriste. Dans les autres chapitres de la première partie consacrée à l'éthique environnementale,il est question de l'écologie profonde et de l'éthique de la
terre d'Aldo Leopold, ainsi que des droits des animaux. En général, les auteurs ont beaucoup de réticences à l'égard de ces trois derniers phénomènes.
Dans la deuxième partie, qui porte sur l'écologie, Olivier Godard tente de désenchevêtrer le concept d'environnement, qu'il conçoit comme la réunion paradoxale de deux hiérarchies
très complexes de sens, qui intègrent des sujets humains et des êtres non humains dans une même repré-sentation. L'environnement-système comprend une grande complexité et pluralité de niveaux d'organisation del'environnement, ainsi qu'une grande complexité et pluralité d'ordres de justification de l'action publique. Godard lance un appel pour la création d'un nouveau paradigme interdisciplinaire et holiste, car les problèmes environnementaux appellent la participation
conjointe des sciences sociales et des sciences de la nature. En fait la crise environnementale met en cause, selon lui, la notion même de notre rapportcognitif au monde.
Dans la troisième partie du livre,intitulée «Un nouveau paradigme»,les deux premiers articles analysent la pensée écologique de Antoine-Augustin Cournot et celle de Jan Christian Smuts, alors que le quatrième porte sur le discours mésologique au Japon, qui oscillerait, selon Augustin Berque, entre l'Eden et le nouveau paradigme.
Le troisième chapitre de cette section, rédigé par J.Baird Caldicott, s'intitule«Après le paradigme industriel». L'auteur y soutient la thèse que la révolution scientifique a précédé - et
LIVRES 1015 causé - la révolution industrielle, et non l'inverse. En d'autres termes, les
institutions de la société industrielle moderne (l'économie de marché, la démocratie libérale, la bureaucratie rationelle-légale, l'égalité des droits) sont l'expression du paradigme dominant
de la science moderne, c'est-à-dire la Mécanique classique. L'effondrement actuel de cette dernière
condamne donc la civilisation occidentale.
Caldicott est convaincu qu'un nouveau paradigme scientifique postmoderne est en voie de reconstruction, sur la base d'une épistémologie évolutive, pragmatique et perspectiviste.
Pour lui : « Le paradigme technologique des systèmes électroniques inté-grés est la philosophie naturelle systémique (Le. postmoderne, écologique), exactement de la même façon que le paradigme industriel moderne est la Mécanique classique.» (p. 219) Contre la conception périmée de la
science des signataires de l'Appel d'Heidelberg, Cadicott croit que «la conception écologique de la science est la conception de l'avenir » (ibid.).
La quatrième et dernière partie du livre a pour titre le simple mot «Politique». C. et R. Larrère y pré-sentent d'abord l'environnement comme un enjeu politique et comme un objet de responsabilité civique. Ils se demandent si le développement durable est une idéologie visant à protéger
le Nord de la concurrence du Sud, ou la seule voie de développement à la portée des pays pauvres, et ils craignent que la crise environnementale et le recours aux experts qu'elle amène ne portent atteinte à la démocratie. Dans son chapitre sur « La crise environnementale: le savant et
le politique », C. Larrère en arrive à la conclusion que « pour éviter le sociocentrisme d'une part et le biocentrisme de l'autre, il faut s'insérer dans les processus naturels, afin de les orienter et de les accélérer, pour rendre la nature plus sûre, pour en faire une demeure durable » (p. 268).
Les quatre dernières pages de la conclusion qui portent sur la globalisation
et la « crise environnementale », sont parmi les plus intéressantes de l'ouvrage. Les auteurs voient dans les préoccupations planétaires actuelles en environnement une indication que
les activités humaines sont en train de transformer les conditions de la vie sur Terre. Le gaspillage des ressources fossiles, la croissance insoutenable de la population, les trous dans la
couche d'ozone et les changements climatiques dus aux gaz à effet de serre, imposent une régulation mondiale renforcée. Les enjeux sont doré-navant internationaux, et les écologistes qui se centraient sur les actions alternatives locales (agir localement)ont perdu l'initiative, qui a été
reprise par les États et les organisations internationales (y compris quelques ONGinternationales). Des organismes Tiers-mondistes à vocation humanitaire sont de plus en plus sensibilisés
à l'environnement, de sorte que l'écologisme s'ouvre maintenant lui aussi à une critique des multinationales qui spolient les ressources du Sud.
En somme, nous avons ici un livre très savant qui fait même une petite place à des considérations socio-économiques et politiques. Dans son ensemble, toutefois, ce n'est pas un
ouvrage de lecture facile. Il s'adresse avant tout aux spécialistes des sciences del'environnement, plutôt qu'aux militants, aux jeunes étudiants, et à 1016 Études internationales, volume xxix, n° 4, décembre 1998 un large public de non-initiés. C'est un ouvrage qui devrait figurer dans
toutes les bibliothèques universitaires, et dans les bibliothèques personnelles de ceux qui veulent aller audelà des descriptions répétitives habituelles de la crise environnementale contemporaine que l'on trouve dans certains best-sellers faisant appel à la peur plutôt qu'à la science.
Jean-Guy VAILLANCOURT
Département de sociologie
Université de Montréal, Canada
Écopolitique internationale.
LE PRESTRE, Philippe. Québec, Guérin,
1997,586 p.
Même si les problèmes de l'environnement font partie des nouveaux dilemmes des relations internationales, on ne trouvait pas, jusqu'ici, un livre qui mette en place tous les aspects
nécessaires pour une analyse riche et complexe englobant les sciences sociales, l'économie politique et le développement, les sciences naturelles, la sociologie et le droit. Donc, nous avons ici un ouvrage très inté-ressant, idéal pour les spécialistes et les étudiants en relations internationales et pour ceux qui veulent approfondir le sujet de l'environnement.
Le livre est divisé en deux parties. La première contient quatre chapitres relevant plutôt d'une approche des sciences politiques, sociales et économiques; dans la deuxième, en six
autres chapitres, est abordé le sujet de l'environnement du point de vue des relations internationales : l'avènement de l'écopolitique, la Conférence de Rio et les relations Nord-Sud dans ce domaine ; coopération internationale; commerce et environnement; sécurité en matière d'environnement, concluant par des réflexions finales intéressantes. Sur le plan méthodologique,
le lecteur trouve un grand avantage dans la présentation, puisque chaque chapitre se termine avec des conclusions et même une synthèse partielle.
Après un quart de siècle de l'irruption de l'environnement comme problème politique à dimension internationale, Le Prestre cherche à s'expliquer et à réfléchir sur les implications
internationales de ce sujet. Son objectif est de fournir des outils d'analyse, d'éclaicir des concepts et de donner de l'information ; c'est-à-dire, d'assurer les fondements et les dimensions
essentiellement politiques des problè-mes de la protection de l'environnement, car ceux-ci partent du politique et aboutissent au politique.
Le livre comportent trois grands axes : 1) la présentation des outils qui permettent d'appréhender le sujet et de réfléchir sur les dynamiques de l'environnement (chap. 1, 2, 3, 4 et 8) ; 2)l'exposition du développement de la coopération internationale dans ce domaine (chap. 5 et 6) ; 3) la pré-sentation des trois dimensions qu'on trouve aujourd'hui au centre de l'écopolitique,
dans le présent et dans l'avenir: les relations Nord-Sud, les transactions économiques et la sécurité environnementale (chap. 7, 9 et 10). La vision de l'auteur est claire: dans la mesure où la science peut nous aider à déterminer l'univers des options possibles qui peuvent permettre
aux hommes de vivre ensemble, c'est à la politique, nationale et internationale,qu'appartient la détermination des choix. |
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